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On peut le déplorer ou bien s'en réjouir. Mais il faut surtout s'y faire : le monde de la pâtisserie respire au même rythme que la mode. N'utilise-t-on pas aujourd'hui les termes de « fashion », de « glamour » et même de « sexy » pour qualifier les créations de la « haute pâtisserie » ? Les maisons de renom s'acoquinent même avec les grands noms de la haute couture ou de la parfumerie pour le lancement de leur nouvelle « collection ». A grands renforts de médias, les stars des palaces et des maisons prestigieuses brillent de mille feux.

La formation technique des vendeusesest un bon moyen pour ellesde donner un coup de mainà la productiontout en apportant leur touche féminine.

Une même terre

La foule des professionnels anonymes n'a pas les moyens de rivaliser. Le boulanger-pâtissier « ordinaire » n'est pas vraiment dans le même monde, il faut dire… Enfin, c'est ce qu'il croit de prime abord.

Les organismes de formation sont en fait là pour aider les artisans à prendre le train en marche en touchant du doigt l'excellence de la profession… bien loin des paillettes et du luxe.

Jean-Michel Perruchon, cofondateur et directeur de l'école Bellouet Conseil à Paris, explique que le principal enjeu de la formation continue, c'est d'établir ce relais essentiel entre les créateurs de tendances et la réalité vécue en entreprise.

« Nous mettons un point d'honneur à ce que les recettes enseignées soient non seulement très actuelles mais surtout rationnelles, durables et exploitables par tous. Les artisans repartent avec des produits puissants commercialement, qu'ils peuvent mettre en oeuvre dès le lendemain ou bien décliner sous une multitude de parfums ou de formes. Sans compter que, dans leurs bagages, ils emportent des tas d'astuces de pro, des tours de main, des idées et surtout un état d'esprit profitable à tous les niveaux », explique-t-il.

Vous avez donc tout à gagner ; le temps passé en formation n'est jamais perdu. Les formateurs, qui sont le plus souvent au top de leur art, connaissent parfaitement les enjeux économiques des petites entreprises. Ils sont à même de vous apporter une multitude de conseils personnalisés. A vous d'en profiter !

Un premier pas douloureux

Les écoles de formation en boulangerie-pâtisserie sont des lieux de partage d'expérience avant tout.

« Les stagiaires ont néanmoins quelques appréhensions en arrivant, constate Jean-Michel Perruchon. Ils pensent qu'ils n'ont pas le niveau et qu'ils vont se sentir ridicules. En fait, ils se rendent compte que les autres sont dans le même bateau. La confrontation sera au final extrêmement conviviale et profitable. »

Au-delà des peurs légitimes quand on quitte son fournil ou son laboratoire pour la première fois, le plus difficile, c'est de prendre un peu de temps pour soi et de se jeter à l'eau.

« En France, on a beaucoup de difficulté à partir en formation, déplore le directeur de l'école parisienne, alors que les Japonais sont prêts à venir à leurs frais pour trois jours ! Ce n'est pas une question de coût, car les stages sont pris en charge à 100 %, mais un problème de mentalité ».

Ajoutons aussi que le montage des dossiers de financement est un véritable parcours du combattant pour qui n'aime pas la « paperasserie ». Notez que les comptables, les syndicats ou les écoles peuvent vous aider dans cette tâche administrative.

La prise en charge en 5 étapes

1. Identifiez le dispositif de financement qui vous correspond.

Le droit individuel à la formation (DIF) représente un quota d'heures acquis tous les ans par chaque salarié, utilisable avec l'accord de l'employeur.

Le congé individuel de formation (CIF) est un congé de longue durée permettant à tout salarié de quitter l'entreprise pour se qualifier, évoluer ou se reconvertir, si c'est nécessaire à travers l'obtention d'un diplôme.

D'autres dispositifs d'aide à la formation existent pour les chefs d'entreprise.

2. Définissez le budget et l'objectif de votre projet. Renseignez-vous bien sur les droits que vous avez capitalisés. Trouvez l'école qui vous permettra d'atteindre le but recherché. Elle vous enverra un dossier d'inscription, avec devis et programme détaillé.

3. Demandez un dossier de prise en charge auprès de l'organisme paritaire collecteur agréé par l'État (OPCA) pour les salariés ou le Fonds d'assurance formation (FAF) pour les employeurs. Attention, la demande doit être faite bien avant le début de la formation !

4. Envoyez le dossier complet à l'organisme collecteur. Au besoin, votre comptable peut vous aider. Un dossier mal rempli vous sera renvoyé.

5. Dès l'accord de prise en charge reçu, prévenez l'école qui vous donnera alors toutes les informations utiles. 

par Armand Tandeau (publié le 3 décembre 2010)

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